boutonboutonboutonboutonboutonbouton

Epilogue
Pourtant, pourtant! s'il y avait quelqu'un, là-bas!
Un témoin, dans le spleen de l'infini silence!
Il est, il sait, il voit! - Oh! qu'est-ce alors qu'il pense?
Et d'où vient-il? d'où? d'où? Mais non, n'y rêvons pas!-

Il est ! n'est-ce pas tout? - Puis, pourquoi serait-elle,
Cette vie, au chaos plutôt qu'à l'idéal?
Et le ciel est si calme. oh ! ne voir dans le mal,
Qu'un infime ressort de la gloire éternelle.

Oh ! ne plus se raidir ! savoir que quand tout dort
Quelqu'un veille du fond de l'Eternité noire ;
Oublier le Progrès, le vrai, le beau, l'histoire.

Plus de spleens, de désirs furieux, de remord,
Rien ; croupir dans l'amour, en attendant la mort !
Comme ce serait bon ! - Ah ! qui me fera croire !

Jules Laforgue

1ère publication:
Poésies Complètes (Le Livre de Poche) 1970

boutonboutonboutonboutonboutonbouton

bouton